NUMERIQUE

L’IA pollue-t-elle vraiment plus que le scroll et le binge-watching ?

La consommation environnementale du numérique fait l’objet de nombreuses interrogations. Avec l’explosion de l’intelligence artificielle et la généralisation des usages comme le streaming et les réseaux sociaux, la question de leur véritable impact écologique devient incontournable. Entre consommation d’eau, émissions de CO₂ et empreinte énergétique, que disent réellement les chiffres ?

 

L’empreinte écologique des activités numériques

L’usage quotidien des smartphones, des plateformes de streaming et des réseaux sociaux représente une part significative de la consommation énergétique mondiale.

Quelques ordres de grandeur :

Streaming vidéo : une heure sur Netflix nécessite environ 9 litres d’eau pour refroidir les centres de données et émet près de 42 grammes de CO₂.

Utilisation de l’IA : 5 requêtes sur ChatGPT équivalent à environ 1 gramme de CO₂ émis.

Réseaux sociaux : 45 minutes passées sur Instagram représentent une consommation énergétique de 0,0375 kWh, soit l’équivalent de 580 mètres parcourus en voiture thermique.

Consommation sur TikTok : 60 minutes de navigation entraînent une consommation énergétique supérieure à celle d’Instagram, notamment en raison du préchargement massif de contenus vidéo.

Jeux vidéo : 60 minutes de jeu peuvent consommer autant d’électricité que l’éclairage d’une ampoule LED pendant 10 heures.

Visioconférences : une heure sur Zoom ou Teams consomme environ 12 litres d’eau et génère près d’1 kilogramme de CO₂, soit l’équivalent de la production de 5 000 feuilles de papier A4.

Ces données montrent que si l’IA est énergivore, elle n’est pas systématiquement plus impactante que d’autres activités numériques du quotidien.

Comment réduire l’impact environnemental du numérique ?

Plusieurs leviers peuvent être activés pour adopter un usage plus responsable des outils numériques :

  • Réduire la qualité de streaming : privilégier une définition standard plutôt que la haute définition ou la 4K permet de réduire jusqu’à 80 % la consommation d’énergie.
  • Limiter la durée d’utilisation des réseaux sociaux : fixer des durées d’utilisation pour éviter le scroll infini qui augmente considérablement la consommation énergétique.
  • Désactiver les options de préchargement automatique sur TikTok, Instagram et YouTube, afin de limiter l’utilisation de données.
  • En visioconférence, couper la caméra quand elle n’est pas nécessaire et privilégier l’audio seul.
  • Utiliser des équipements récents et économes en énergie, tout en veillant à prolonger leur durée de vie pour limiter l’impact du renouvellement matériel.
  • Éteindre complètement les appareils non utilisés afin d’éviter la consommation en mode veille.
  • Opter pour un fournisseur d’énergie verte, afin de limiter l’empreinte carbone liée à la consommation électrique.

Si l’essor de l’intelligence artificielle soulève de nouvelles inquiétudes environnementales, les usages numériques quotidiens, souvent banalisés, représentent eux aussi une part importante de l’empreinte écologique. Streaming, réseaux sociaux, jeux vidéo : ces pratiques, parfois invisibles dans leur coût réel, nécessitent autant d’attention que les innovations récentes. La réduction de l’impact numérique passe ainsi moins par le rejet de la technologie que par une utilisation plus sobre, consciente et responsable des outils du quotidien.

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