Le CNC a présenté ce jeudi 16 novembre lors du Satis un diagnostic environnemental des studios de tournage, dans le cadre de son Observatoire de la transition écologique et énergétique.
Il ressort de cette étude, menée auprès de 12 studios en France, que le premier poste d’émissions est imputable aux « intrants » (42,3 %), c’est-à-dire les achats et locations de biens et de services, juste devant le fret (39,5 %).
Au total, les studios émettent 113 590 tonnes équivalent CO2 (tCO2e) par an, ce qui équivaut aux émissions de 12 621 Français.
Dans le détail pour les « intrants », les costumes et les décors sont le premier poste d’émissions (60,7 %), dont près des trois quarts de ce chiffre pour les décors uniquement. Loin derrière, les moyens techniques concentrent 16,6 % des émissions, avec le matériel de prise de vue en tête (43 %), tandis que la restauration arrive en 3e place (14,4 %).
Les productions accueillies dans les studios représentent 92 % des émissions, avec une moyenne de 150 tCO2e par projet, mais avec de fortes différences selon la nature des projets : 493 tCO2e pour un projet cinéma, 1 015 tCO2e pour un projet de série ou à l’inverse 45 tCO2e seulement pour une publicité.
Dans le cadre de son plan Action !, le CNC est en train de collecter des données sur la transition écologique du secteur, avec pour objectif la mise en place dès 2024 de normes contraignantes.
Après s’être penché sur le diagnostique énergétique des salles, sur les pratiques écologiques des professionnels ainsi que les studios de tournage, le CNC s’intéressera au bilan carbone des studios d’animation, de postproduction et de VFX en 2024.
Observatoire de la transition écologique – Diagnostic environnemental des studios de tournage
