Le jeu de société se porte plutôt bien en France, l’occasion de faire connaissance avec Frédéric Ballner, CEO de Topla, entreprise créatrice de jeux de société nouvellement partenaire de Xilam dont elle partage nombre de valeurs.
Alors que le monde semble dirigé par les écrans et le numérique, il est un secteur qui se porte plutôt bien en France, celui des jeux de société.
Le marché est en effet en pleine expansion et affiche une croissance remarquable depuis plusieurs années. Depuis le confinement, les jeux de société ont gagné en popularité, poussant les familles à se tourner vers cette forme de divertissement. Les Français sont aujourd’hui parmi les plus gros joueurs en Europe, 91% d’entre eux déclarant jouer régulièrement aux jeux de société. La France en est devenue le premier marché en Europe avec 30 millions de boîtes vendues en 2023 et plus de 1 000 nouveautés chaque année, surpassant l’Allemagne, historiquement leader dans ce secteur.
C’est d’ailleurs l’innovation, avec une grande variété de jeux modernes, qui attire les jeunes actifs de 25-35 ans. Et c’est aussi ce qui motive encore plus Frédéric Ballner, qui a repris en 2019 une start-up développant des jeux éducatifs centrés sur les mathématiques.
En la rebaptisant Topla il lui a offert une nouvelle orientation, avec comme moto, « Jouer pour changer le monde ». « Le jeu rapproche les humains, transcende les cultures, les origines, les langues, les religions. C’est un média universel ultra-puissant pour faire évoluer aussi bien les personnes, les organisations, que pour permettre à chacun de progresser, d’apprendre des choses, de découvrir… », se félicite Frédéric.
Pour cela, Topla a développé de nouvelles gammes de jeux. Aujourd’hui une vingtaine de références sont disponibles, réparties en trois grandes catégories.
Gamme éducative
L’historique demeure, avec des jeux pour aborder la vie en douceur, apprendre et grandir en toute intelligence. Une autre façon de se sensibiliser aux mathématiques avec les 7 familles, par exemple, à la géométrie avec des origamis ou bien encore aux langues étrangères avec le jeu du Vrai ou Faux.
Gamme autour de l’inclusivité
La seconde famille est bâtie autour de l’inclusivité. « L’idée est ici d’apporter de l’énergie positive, de changer les regards, dans tous les domaines, que ce soit ostracisation, racisme, et autres domaines extrêmement lourds et sérieux », explique Frédéric. Son représentant majeur est sans doute Sexploration, où le but est de deviner des mots sur le thème de la sexualité. Cela permet d’aborder des sujets tels que l’anatomie, le plaisir et les sentiments, les pratiques sexuelles et les délits, les orientations sexuelles et les identités de genre, la protection contre les maladies sexuellement transmissibles et la contraception. Pédagogique pour les jeunes et les adolescents, il est ludique et créateur de réflexion pour les plus âgés.
Un outil majeur « pour aborder les notions terriblement importantes que sont le consentement, le harcèlement, l’homophobie, la non inclusivité, pour une une éducation à la sexualité harmonieuse versus la porn culture », détaille Frédéric.
Lancé en 2020, il a déjà été adopté par 1 250 institutions (collèges, universités, hôpitaux, prisons, ONG, villes, départements…). Mais non sans douleur. « Le jeu est distribué par nous-même car aucun circuit de distribution ne le propose. Tout passe par les acteurs terrain, éducateurs, infirmiers, psychologue, etc., qui, eux, ont le courage et le recommandent. Ce ne sont pas les décideurs, politiques ou autres, qui ont peur des réactions vis à vis du jeu », se désole Fredéric.
La gamme compte d’autres jeux mettant en exergue l’égalité des chances et des genres tels qu’un memory sur les émotions ou un autre sur les métiers permettant d’associer un métier autant à une femme qu’à un homme, les deux jeux luttant ludiquement contre les stéréotypes de genre.
Gamme basée sur l’énergie positive et l’agilité intellectuelle
Enfin, troisième et toute récente gamme, les jeux basés sur l’énergie positive et l’agilité intellectuelle. « Dans un monde de peur, de recroquevillement, de sinistrose et du fait que l’on n’apprend plus à être ensemble et même réfléchir, ces jeux sont une proposition pour créer de l’énergie positive entre soi-même et les autres, faire marcher ses cellules cérébrales et de fait permettre de mieux évaluer les choses », explique Frédéric.
Ces petits jeux d’agilité intellectuelle, dont les deux nouveaux qui sont Catorcat et Summer 1960, aux règles qui se comprennent en 3 minutes et aux parties qui durent 15 minutes, ont pour seule ambition « d’apporter de la joie et de l’énergie positive, de la dynamique, du collectif au sens de jouer ensemble à des jeux d’agilité en y prenant plaisir, que l’on gagne ou que l’on perde. C’est l’équivalent de prendre un bon bol de thé quand on en a envie, d’avoir un massage, de prendre 10 mns de méditation, bref de se faire du bien », renchérit Frédéric.
Pensés pour être joués dès deux personnes, afin de pouvoir jouer facilement, « ces jeux s’adressent au plus grand nombre, de 7 à 107 ans », s’amuse Frédéric avant de poursuivre, « et c’est aussi ce qui nous rapproche de Xilam avec qui nous allons développer cette catégorie dans les années à venir, autour de Chloé et Potobot».
Les deux héros de Xilam ont en effet séduit Frédéric. « Ils ne sont qu’eux deux à se lancer à l’assaut de défis énormes, de véritables enjeux autour de la planète. Et ils obtiennent des résultats inespérés par l’espoir, la volonté, l’énergie et bien sûr une forme d’ambition. Avec eux, aussi bien Chloé que Potobot, on y va, on réfléchit avec notre énergie mentale pour trouver des solutions astucieuses et qui fonctionnent parfaitement », s’enthousiasme-t-il.
« Proposer des choses de qualité, porteuses d’un message positif, avec de l’espoir, sont des valeurs que nous partageons avec Xilam, Et qui plus est de le faire dans un circuit vertueux afin de préserver la planète », poursuit-il.
Alors quand on lui demande comment il voit l’avenir de Topla, Frédéric Ballner est très clair. « Aujourd’hui une petite marque ne peut devenir grande qu’en passant par une véritable authenticité, à savoir proposer un produit qui soit à la fois beau et noble. Donc conçu, fabriqué et vendu avec une approche aussi responsable et raisonnable que possible. Ainsi quand la personne l’achète elle a le sentiment d’être en possession d’un produit respectueux de l’environnement, conçu dans un contexte social qui respecte les droits humains, les règles économiques de la CEE et qui n’a pas fait l’objet d’un hard selling ».
C’est ainsi que les prochaines références Topla, notamment celles avec Chloé et Potobot, seront toujours des jeux de conception et de création françaises, à la fabrication eco-friendly, sur papier FSC*, et ne feront pas l’objet de promotions de vente telles que « deux jeux pour le prix d’un ».
Propos recueillis par Christophe Hamieau pour Xilam Green.